Préférez les actions aux obligations (2de partie)

Que constatons-nous actuellement ?
Pour les actions :

Les marchés actions ont subi une correction historique au cours du mois de mars. Au plus bas de l’année, le CAC 40 avait baissé de 37%, l’Eurostoxx de 38% et le SP500 (indice large américain) de 34%. Cette baisse significative est directement liée à la crise sanitaire que nous traversons. Les marchés européens sont revenus sur des niveaux tels que nous les connaissions en 2015 et le potentiel de rebond est important. A titre d’exemple, l’évolution du Nasdaq nous démontre que les valeurs technologiques gardent la faveur des investisseurs et peuvent encore surperformer les autres marchés dans les mois à venir. Nous vivons en ces jours une parenthèse économique dont l’impact est historique et il est encore difficile de précisément chiffrer quels seront les conséquences de cette crise à moyen terme. Il est probable que le paysage économique « d’après crise » soit différent de celui que nous connaissions auparavant. Les habitudes de consommation peuvent changer, les modèles économiques de certains secteurs peuvent être modifiés. Quoi qu’il en soit, les marchés actions ont le potentiel de rebondir car :

  • les prix actuels sont moins élevés,
  • le potentiel de certaines entreprises reste inchangé,
  • la probabilité de concentration dans des secteurs lourdement impactés est importante,
  • de nouvelles thématiques risquent de prendre de l’ampleur.
 
Pour les obligations :

Les marchés obligataires ont également subi un mouvement baissier lors du mois de mars, cette baisse soudaine a eu pour cause certains facteurs techniques et économiques. Ce marché était, à notre avis, fortement valorisé avant la crise sanitaire. Nous pensons qu’à moyen terme il y a de nombreuses questions concernant :

  • l’évolution des dettes publiques et de la possible/nécessaire monétisation de ces dettes,
  • des risques potentiels d’inflation,
  • de la dégradation possible des notations de certaines entreprises
  • les impacts microéconomiques de la pause forcée que les entreprises vivent encore.

S’il convient de sortir de la classe obligataire à court terme pour éviter le risque de défaillance il est probable qu’il soit ensuite judicieux d’y revenir en triant sur le volet des valeurs solides et qui devront émettre à des taux élevés pour pouvoir se financer.

Nous conclurons donc que cette baisse des marchés a plus fortement impacté les marchés actions et la baisse des valorisations de certains secteurs nous parait être une opportunité pour renforcer certaines de nos convictions, voir saisir certaines opportunités.

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Bien entendu, et une nouvelle fois, le risque global que vous prenez sur l’ensemble de vos placements doit correspondre à votre situation particulière et à votre appétence aux risques. Il est primordial de garder en tête que l’horizon d’investissement dont vous disposez est un critère important. Les actions, même si elles s’avèrent historiquement très rémunératrices sur le long terme, représentent un risque important qui est la contrepartie du rendement attendu.

Il convient donc de veiller au strict respect de votre profil de risque personnel.

Ce rappel (tant utile que réglementaire) effectué, comme beaucoup de professionnels de la finance, nous sommes aujourd’hui favorables à une nette surpondération de la poche action, au détriment de la poche obligataire dans vos allocations financières.

D’autres questions se posent désormais sur les actions à privilégier au rang desquelles :

Quelle taille de capitalisation ? Quels secteurs d’activité ? Quelles zones géographiques ?

 

Auteurs : Florian LELONG (SEFIMA) et Romain MURAILLE (VALETYS)

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