Un contrat d’assurance-vie ne se résume pas au fonds euro. Loin de là. Les unités de compte sont des supports intéressants pour améliorer ses rendements. La contrepartie est une prise de risque plus importante, mais qui peut être maîtrisée.
D’abord parce le niveau de risque peut être « dilué » par la durée de placement d’une part, et une bonne diversification d’autre part. Alors quelle répartition opérer pour allier sécurité et rendement ?
Une partie des sommes versées au contrat (30%, par exemple) peut être investie dans le fonds euros. Rapportant entre 1% et 2%, cette poche permettra de générer un peu de rendement et surtout d’être disponible à tout moment en cas de besoin de trésorerie, sans avoir à utiliser la partie de l’épargne investie en action.
Un deuxième tiers pourra être investi dans des supports immobiliers, comme les SCPI ou OPCI. Il s’agit d’acheter des parts d’un parc immobilier géré par un professionnel. Ces produits offrent un placement à très long terme et décorrélé des marchés financiers, tandis que les dividendes versés seront directement intégrés dans le contrat et non fiscalisés au titre des revenus fonciers, comme cela est le cas quand la détention est en direct. Les SCPI ont aussi l’énorme avantage d’être rachetables à tout moment par l’assureur.
Le dernier tiers pourra être investi sur des supports investis sur les marchés financiers. Pour les choisir, le plus simple est d’en confier la gestion à son conseiller en gestion de patrimoine. La stratégie adoptée sera alors élaborée en fonction de votre capacité à absorber et à comprendre le risque ainsi que votre horizon de placement. Cette partie de votre épargne pourra bénéficier d’une fiscalité nulle pour les dividendes et coupons des actions et obligations, ainsi qu’une absence de taxation des plus-values lors des arbitrages réalisés par le gestionnaire.
Dans un contrat d’assurance-vie multisupports, pour obtenir du rendement dans la durée et optimiser le couple rendement/risque, une seule solution : diversifier vos investissements. La diversification a pour objectif de dynamiser un contrat d’assurance-vie en recherchant un rendement supérieur à la rémunération des fonds en euros et ce dans la durée, grâce à l’optimisation du couple rendement /risque.
Dans le cadre d’un contrat d’assurance vie vous avez accès à des unités de compte (on parle souvent d’UC) qui vous ouvrent, selon la compagnie d’assurance, à un très large choix de fonds communs de placement (OPC) et de classes d’actifs aux profils de risque et de rendement variés : actions, obligations, fonds monétaires, fonds immobilier via les OPCI ou SCPI.
La répartition de son investissement doit s’effectuer sur différentes classes d’actifs tout en prenant en compte ses propres aspects économiques, fiscaux et patrimoniaux, ses objectifs et son horizon de placement et son profil d’investisseur.
Les UC peuvent être choisies en fonction du secteur d’activité. Pour investir dans l’immobilier, vous pouvez opter pour des SCPI, OPCI ou SCI. Ces supports investissent principalement dans de l’immobilier de bureaux, des centres commerciaux et des parkings voire même des concessions autoroutières.
La diversification peut aussi être géographique. De nombreux fonds investissent par pays (japon, Chine, USA…) ou groupe de pays comme ceux dédiés aux économies émergentes.
Le choix peut aussi se faire par type d’actifs. L’assureur va dans ce cas proposer un support en unités de compte identifiable par le client en fonction de l’actif majoritaire qui le compose. Il peut s’agir :
– De titres monétaires
– D’obligations (d’États, on parle alors de dette souveraine – d’entreprises…),
– D’actions cotées ou non cotées,
– De fonds structurés qui permettent d’allier une promesse de performance connue à l’avance et une protection à la baisse des marchés,
– De biens immeubles,
– Des matières premières,
– De parts d’autres supports en unités de compte.
Enfin on peut également opérer une diversification par grands types de gestion.
La gestion passive ou indicielle en unités de compte réplique un indice de référence, c’est-à-dire un panier de titres qui permet de donner une tendance en temps réel sur un secteur économique, un pays… Les indices nationaux sont certainement les plus connus (le DAX en Allemagne, le CAC40 en France, le DOW JONES aux USA, le NIKKEI au Japon).
La gestion active, elle, s’appuie sur un « benchmark » c’est-à-dire sur une politique d’investissement qui fait référence à un ou plusieurs indices. Toutefois, le gestionnaire a, dans ce cas, toute liberté d’investir sur l’ensemble des titres de l’indice ou seulement quelques-uns et de fait, de ne pas respecter la pondération des titres prévue par l’indice de référence.
Encore plus souple, la gestion flexible permet au gestionnaire d’investir librement en fonction de ses convictions du moment.