Pendant les périodes de faible visibilité sur les perspectives économiques, les thématiques fondées sur les besoins primaires nous intéressent fortement. Ce type d’investissement répond parfaitement à la nécessité de comprendre clairement les stratégies dans lesquelles nous investissons. Les fonds investis sur les besoins traditionnels permettent une diversification sectorielle simple et efficace. De plus, ces thématiques sont parfaitement adaptées à un investissement de long terme, les fonds spécialisés dans ces thématiques sont investis sur des marchés dont la croissance est plus rapide que celle de l’économie mondiale et qui affichent une bonne résilience dans le temps. Les gérants de fonds ont pour objectif de sélectionner les meilleures entreprises évoluant dans l’environnement thématique afin de faire profiter aux porteurs de parts d’une performance optimale au sein de l’univers choisi.
A titre d’exemple, nous avons actuellement un intérêt pour des thèmes comme la sécurité, l’eau et la santé. Ces besoins sont importants et les satisfaire est une nécessité pour poursuivre le développement de nos économies. La croissance démographique, l’urbanisation, les déplacements et l’amélioration générale de nos conditions de vies sont des facteurs qui motivent nos choix et qui engendrent une évolution des besoins.
La sécurité offre beaucoup de résilience, par nature. Ce segment inclut les entreprises œuvrant dans la sécurité des particuliers, des entreprises, des états et s’étend à la sécurité informatique, des paiements, des transports… La crise du coronavirus souligne le potentiel de ce segment, les entreprises évoluant dans les domaines de la sécurité des lieux de vie ou des mesures d’hygiène ont bien résisté à la baisse des marchés et vont susciter l’intérêt de nombreux investisseurs à l’avenir.
L’eau est le thème d’investissement le plus résilient car les entreprises appartenant à ce secteur appartiennent à des secteurs défensifs (services aux collectivité, santé…). Il s’agit ici d’investir dans les sociétés assurant la distribution de l’eau, la surveillance de la qualité de l’eau, le traitement, les services environnementaux etc. Avec une population mondiale qui ne fait que croitre, la gestion de l’eau est un défi qu’il est nécessaire de relever pour qu’un maximum de personnes puissent y avoir accès dans de bonnes conditions sanitaires.
En ce qui concerne la santé, la croissance de long terme du secteur est proche de 4% à 7% par an. Cette croissance est directement liée à des catalyseurs démographiques naturels (augmentation et vieillissement de la population mondiale) et sociaux (développement des systèmes de santé publics et amélioration du niveau de vie dans les pays émergents). Ce secteur est également porté par des évolutions technologiques importantes, la robotisation et la télémédecine. De plus, les lacunes des systèmes hospitaliers des pays développés, mis en évidence par la crise du Covid, devraient permettre aux entreprises de bénéficier de flux financiers importants. Ce secteur présente à la fois un caractère défensif et une faible corrélation à la macroéconomie.
Nous souhaitons donc orienter les allocations vers ces thématiques car elles répondent au besoin de visibilité qui fait tant défaut aujourd’hui. Nous appuyer sur ces besoins qui seront toujours très présents dans l’économie de demain nous permet d’être en phase avec notre réflexion qui consiste à sélectionner les secteurs porteurs à long terme et ne pas nous orienter exclusivement sur des activités ayant fortement souffert de la crise sanitaire actuelle en espérant un retour à la moyenne.
Auteurs : Florian LELONG (SEFIMA) et Romain MURAILLE (VALETYS)